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5. Règles et symboles de l'arrêt

Le 21/05/2023

Dans Introduction au Tadjwid

L’arrêt prend la forme d’une pause sur la dernière lettre d’un mot complet, qui est déconnecté du mot qui le suit. On attribue à la dernière lettre du mot sur lequel on s’arrête un soukoûne brisant ainsi le souffle de la respiration, puis on reprend un nouveau souffle pour lire le mot suivant.

Manières de s'arrêter à la fin des mot
Si la dernière lettre du mot sur lequel on s'arrête porte une voyelle courte ou un tanwîne (hormis le tanwîne de fat'ha), cette voyelle finale se change en soukoûne et donc on s'arrêt en prononçant cette dernier lettre avec soukoûne.
وَوَالِدٍ وَمَا وَلَد
b se prononce lors de l'arrêt
﴿ وَوَالِدٍ وَمَا وَلَدَ ﴾
وَٱللَّهُ شَكُورٌ حَلِيم
b se prononce lors de l'arrêt
﴿ وَٱللَّهُ شَكُورٌ حَلِيمٌ ﴾
Remarque : cette règle ne concerne pas les deux lettres : Tâ marbouta (ة) et Hamza (ء).

Si la dernière lettre du mot sur lequel on s'arrête est allongée ou se termine par un tanwîne de fat'ha, on s'arrêt en allongeant cette dernière lettre.
وَالْجِبَالَ أَرْسَاهَا
b se prononce lors de l'arrêt
﴿ وَالْجِبَالَ أَرْسَاهَا ﴾
قُمِ ٱلَّيۡلَ إِلَّا قَلِيلَا
b se prononce lors de l'arrêt
﴿ قُمِ ٱلَّيۡلَ إِلَّا قَلِيلًا ﴾
Remarque : cette règle ne concerne pas la lettre : Tâ marbouta (ة).

 

Si la dernière lettre du mot sur lequel on s'arrête est un Tâ marbouta (ة), on s'arrete en transformant le Tâ marbouta en Hâ (ه) avec soukoûne.
قُطُوفُهَا دَانِيَه
b se prononce lors de l'arrêt
﴿ قُطُوفُهَا دَانِيَةٌ ﴾

Si la dernière lettre du mot sur lequel on s'arrête est une Hamza (excepté la Hamza avec le tanwîne de fat'ha) la voyelle de la Hamza sera changée en soukoûne. Ce pendant la hamza sera lue clairement et en bloquant le son lors de sa prononciation pour éviter de faire un impact.
وَيَهۡدِي مَن يَشَآء
b se prononce lors de l'arrêt
﴿ وَيَهۡدِي مَن يَشَآءُ ﴾

Si la dernière lettre du mot sur lequel on s'arrête contient une chadda, la voyelle sera changée en soukoûne. Ce pendant il faut faire attention à bien insister sur cette dernière lettre afin que la chadda puisse rester présente sans faire impact sur la lettre si cette dernière ne fait pas partie des lettres de la qalqala.
فَٱللَّهُ هُوَ ٱلۡوَلِيُّ
b se prononce lors de l'arrêt
﴿ فَٱللَّهُ هُوَ ٱلۡوَلِيُّ ﴾
 

Symboles concernant l'arrêt dans le Coran
Différents symboles sont placés au dessus, à la fin de certains mots dans le Coran afin d’indiquer l’arrêt. Ce dernier peut être obligatoire, recommandé, préférable de ne pas le marquer ou même interdit.
Le tableau ci-dessous récapitule les symboles concernant l'arrêt :

۝
Un cercle comme celui-là ou presque identiques (tout dépend de l'édition du moushaf) est mis à la fin de chaque verset, avec un chiffre au milieu indiquant le numéro du verset dans la sourate.
﴿ قُلۡ هُوَ ٱللَّهُ أَحَدٌ ۝ ٱللَّهُ ٱلصَّمَدُ ۝ ﴾


ۘ

L'arrêt est obligatoire, l'enchainement avec le mot suivant est donc interdit.
﴿ فَلَا يَحۡزُنكَ قَوۡلُهُمۡۘ إِنَّا نَعۡلَمُ مَا يُسِرُّونَ وَمَا يُعۡلِنُونَ ۝ ﴾
Remarque : Il existe un notre symbole presque identique (ۢ), mais il ne concerne pas la règle de l'arrêt.


ۙ

L’arrêt est interdit (arrêt non autorisé).
﴿ ثُمَّ لَا يُتۡبِعُونَ مَآ أَنفَقُواْ مَنًّا وَلَآ أَذًى لَّهُمۡ أَجۡرُهُمۡ عِندَ رَبِّهِمۡ ﴾


ۚ

L’arrêt est permis à cet endroit (arrêt ou enchainement au choix).
﴿ ٱللَّهُ لَآ إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ ٱلۡحَيُّ ٱلۡقَيُّومُۚ لَا تَأۡخُذُهُۥ سِنَةٌ وَلَا نَوۡمٌۚ ﴾


ۗ

L’arrêt est préférable. Cependant l'enchainement reste permis.
﴿ لَّهُ مَا فِي ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَمَا فِي ٱلۡأَرۡضِۗ مَن ذَا ٱلَّذِي يَشۡفَعُ عِندَهُۥٓ إِلَّا بِإِذۡنِهِ ﴾


ۖ

L'enchainement est préférable. Cependant, l’arrêt reste permis.
﴿ يَعۡلَمُ مَا بَيۡنَ أَيۡدِيهِمۡ وَمَا خَلۡفَهُمۡۖ وَلَا يُحِيطُونَ بِشَيۡء مِّنۡ عِلۡمِهِۦ إِلَّا بِمَا شَآءَۚ ﴾


ۛ ۛ

L’arrêt est permis sur l’un des deux mots au choix, et non sur les deux.
﴿ الٓمٓ ۝ ذَٰلِكَ ٱلۡكِتَٰبُ لَا رَيۡبَۛ فِيهِۛ هُدًى لِّلۡمُتَّقِينَ ۝ ﴾

La pause « As-sakt » (السَّكْت)
Le « sakt » est défini comme étant un arrêt court sans reprise de respiration dans l'intention de poursuivre la lecture. Il est symbolisé dans le Coran par la lettre « س » inscrite en minuscule sur la dernière lettre du mot sur lequel on fait cette pause (ۜ).
[S83 : V14] ﴿ كَلَّاۖ بَلۡۜ رَانَ عَلَىٰ قُلُوبِهِم ﴾
[S75 : V27] ﴿ وَقِيلَ مَنۡۜ رَاق ﴾

 

Remarque :
Le même symbole du «س» minuscule peut figurer aussi au déçus ou en dessous de la lettre «ص» (ۣ/ۜ). Dans ce cas là il n'indique pas une pause mais plutôt l'obligation ou le choix de prononcer «س» à la place de «ص».
Il en existe deux occurrences dans le Coran dans lesquelles le symbole du س minuscule est placé au déçus de la lettre «ص» (صۜ), indiquant l'obligation de prononcer «س» à la place du «ص».
﴿ وَزَادَكُمۡ فِي ٱلۡخَلۡقِ بَصۜۡطَةً ﴾
﴿ وَٱللَّهُ يَقۡبِضُ وَيَبۡصُۜطُ وَإِلَيۡهِ تُرۡجَعُونَ ﴾
[S7 : V69]
[S2 : V245]
 

Dans une troisième occurrence, le symbole du س minuscule est placé en dessous de la lettre «ص» (صۣ). Il indique le choix de prononcer «س» ou «ص».
﴿ أَمۡ عِندَهُمۡ خَزَآئِنُ رَبِّكَ أَمۡ هُمُ ٱلۡمُصَۣيۡطِرُونَ ﴾
[S52 : V37]