3. Les ablutions sèches (at-tayammoum)

Les ablutions sèches sont l’une des caractéristiques par laquelle Allah a privilégié cette communauté, c’est un substitut de la purification avec l’eau, lorsque cette dernière fait défaut ou lorsque son utilisation risque d'aggraver une maladie ou une blessure.
Les ablutions sèches remplacent les ablutions majeures et mineures.
Allah (Le Très-Haut) dit : 

﴾ فَلَمْ تَجِدُوا مَاءً فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُمْ مِنْهُ ﴿

{… et que vous ne trouviez pas d'eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains …} [Sourate 5 : verset 6].

Il est donc permis de pratiquer les ablutions sèches dans les cas suivants :
Si l'eau n'est pas disponible ou disponible en quantité insuffisante pour les besoins vitaux des êtres humains et des animaux.
Impossibilité d’utiliser l'eau, à cause d'une blessure, d'une allergie ou maladie qui puisse être aggravée par l’eau, ou d’un froid important et qu’il n’y a pas de moyen pour chauffer l’eau.

Actes obligatoires et recommandés dans les ablutions sèches

Les actes obligatoires 

Avoir l’intention de se purifier avec les ablutions sèches ;
Toucher du sol ou la matière à l'état naturel ;
Essuyer le visage ;
Frictionner les mains jusqu'aux poignets. 

Les actes recommandés 

Dire avant de commencer : بِسْمِ اللَّهِ « Bismillâh » ;
Toucher une nouvelle fois le sol pour la friction des mains ;
Respecter l’ordre prescrit ;
Effectuer ces opérations sans interruption.
 

Les causes d’annulation des ablutions sèches

Tout ce qui annule les ablutions mineures et majeures ;
Quand le motif du Tayammum disparaît (quand l’eau redevient disponible ou quand on peut de nouveau utiliser l'eau).


A noter :
Si on a fait le Tayammum, faute d'eau, et qu'on a accompli la prière, puis que l'eau est redevenue disponible, on ne doit pas refaire sa prière même si le temps de la prière n’est pas encore sorti.
Celui dont le corps porte des fractures ou des plaies ou des ulcères et craint que s’il les lave, son état s’aggravera et qu’il ne peut pas procéder à la friction (de l’endroit affecté), pratiquera le Tayamum et lavera le reste.
Celui qui ne trouve ni de l’eau pour faire le Wudou ou le Ghousl ni la terre à l’état naturel pour faire le Tayammum doit faire le Tayammum sur un mur ou le sol, et si il l’en trouve pas, il peut prier dans l’état où il est, et il n’a pas à refaire la prière.