Institut Tilawa Apprentissage du Coran en ligne

4. Règles liées aux femmes

Le 23/05/2023

Dans La purification matérielle

Les différentes sortes de sangs chez la femme.

Les menstrues (Al-Hayd)

Connues sous le nom de "règles" ou de "cycle féminin". Ce cycle qui commence à la puberté et prend fin à la ménopause, dure entre 21 et 28 jours, parfois moins, au terme desquels la femme a un saignement. Ce saignement est signe de bonne santé et de disposition biologique de la femme à être féconde.
Le sang des règles se caractérise par sa couleur rouge noirâtre au début. Ensuite, elle vire à des tons plus clairs, jusqu'à ce qu'elle devienne rosâtre à la fin des règles.
La durée la plus courte des règles varie d'un à trois jours. On est sûr que le sang est celui des règles, s'il est noirâtre et s'il est d'odeur forte, quelle que soit la durée du saignement.
Chaque femme connaît bien la durée de ses propres règles. La durée maximum du Hayd dépend de l'organisme de la femme et de sa santé, mais ne peut dépasser 15 jours.
Le Hayd prend fin dès que la femme s'aperçoit que le saignement s'est arrêté et que la couleur de ses pertes devient blanche. A ce moment-là, elle doit faire son lavage rituel et reprendre sa prière, son jeûne, et sa vie conjugale.

Au cours du mois de Ramadan, si la femme s'aperçoit de la fin de son Hayd avant l'aube, elle doit, en effet, se laver, exprimer l'intention de jeûner et faire la prière de Fajr. En revanche, si elle s'en aperçoit au lever du soleil, elle se lave et reprend ses prières mais ne peut jeûner cette journée.
Les pertes survenant après la période du Hayd ne sont pas considérées comme sang de menstrues, mais rentrent dans le cadre des pertes pathologiques ou Istihâdha.
Retarder le lavage rituel, sans raison valable, alors qu'on est sûr de la fin du Hayd, est un péché 

Le sang des pertes (Al Istihâda)

Les pertes désignent toutes sortes de saignement survenant en dehors de la période de Hayd. De ce fait, il est considéré comme un saignement pathologique.
On peut également différencier le sang du Hayd de celui de l’Istihâda par la couleur : le premier est rouge noirâtre alors que le deuxième est rouge vif.
En cas de confusion entre Hayd et Istihâda, il faut :
considérer le saignement durant les sept premiers jours comme règles et le reste comme pertes ;
faire le Ghousl quand on estime que ses règles sont finies ;
refaire le Woudou pour chaque prière ;
accomplir la prière, même s'il y a un saignement ;
avant chaque Woudou, il faut faire une toilette intime (recommandée), puis mettre une serviette hygiénique propre.

Si une personne est atteinte de l'une des affections suivantes, elle dispose des mêmes facilités que la femme ayant des pertes :
ballonnement du ventre ;
affection gastrique entraînant des rejets de gaz ;
diarrhées incontrôlables ;
incontinence urinaire ou saignement des hémorroïdes.
Dans tous ces cas, il suffit de se laver les orifices, les protéger à l'aide d'une serviette propre ou autre, faire les ablutions normales et accomplir la Salat, car on est malade, et tout malade dispose d'une dérogation.

Le sang des couches (An Nifâss)

Tout saignement survenu après un accouchement à terme ou une fausse couche est considéré comme sang des couches (Nifâss).
La femme doit se laver et reprendre ses prières, son jeûne et sa vie conjugale normalement, sitôt qu'elle s'aperçoit qu'elle ne saigne plus.
La durée maximum est, d’après la majorité des savants, de 40 jours. Le sang est considéré, après ces 40 jours, comme des pertes (Istihâda). Si la femme est sure que les pertes constatées après les 40 jours font partie du Nifâss certains savants limite la durée maximum à 60 jours.

Les actes interdits pendant la période du Hayd ou Nifâss

En période de Hayd ou Nifâss, la femme est dispensée de :
faire la Salat ;
faire le Tawâf ;
faire le jeûne.
Il ne lui est pas permis de se comporter comme si elle jeûnait. Elle doit rattraper les jours de jeûne qu'elle manque. Mais elle n'a pas à rattraper la Salat.

Il est également interdit à la femme, pendant cette période, de :
toucher un exemplaire du Coran ;
entrer à la mosquée et y rester un moment ;
divorcer ;
avoir un rapport sexuel direct avec son époux (pénétration).